"Le Meilleur des Maitres, c'est l'échec" - Maitre Yoda
Échouer est inconfortable, mais c’est souvent la seule manière d’apprendre. Faut-il pour autant considérer l’échec comme une étape obligatoire du succès ?
Hello ! 👋
Bienvenue dans cette nouvelle édition de Growthmamma ! Le sujet du jour est inspiré par Maitre Yoda (best coach ever ?). L’échec est quelque chose que personne n’aime vivre, mais qui est pourtant omniprésent dans l’entrepreneuriat.
Si vous vous êtes déjà dit :
"Les autres réussissent sans passer par là, pourquoi moi je galère ?"
"Je risque d’échouer, alors je préfère ne pas essayer."
"Je ne peux pas me permettre de me tromper, ça ruinerait ma crédibilité."
Alors cette newsletter est pour vous ! On va décortiquer ensemble les mythes autour de l’échec, voir ce qu’il a réellement à nous apprendre (et ce qu’il ne nous apprend pas), et surtout comment en faire un levier et non un frein.
[TD;LR]
Dans Les derniers Jedi, Maitre Yoda affirme "Le meilleur des maîtres, c’est l’échec." Mais est-ce toujours vrai ?
Constat 🧐
L’échec est encore perçu comme un tabou en France, contrairement aux pays anglo-saxons qui valorisent le fail fast.
Pourtant, les entrepreneurs qui rebondissent après un échec ont 18 % de chances supplémentaires de réussir1.
Mais attention, échouer n’est pas systématiquement une leçon : tout dépend de la façon dont on l’analyse.
Sujet 🤓
L’échec est-il vraiment un passage obligé vers la réussite ?
Pourquoi certaines personnes apprennent de leurs erreurs et d’autres non ?
Comment transformer un échec en moteur de progression ?
Enjeux 🤔
Accepter l’échec vs. Tomber dans la spirale du doute.
Développer une tolérance à l’erreur sans banaliser l’échec.
Apprendre à en tirer des leçons et rebondir intelligemment.
Cas concret vu en coaching 👩🏻💻
A., entrepreneur que j’ai eu en nudge coaching, a raté le lancement de son produit. Il s’est remis en question, a analysé ses erreurs (problème de ciblage, communication mal ajustée) et a ajusté sa stratégie. Aujourd’hui, il prépare son second lancement en s’appuyant sur ces apprentissages. L’échec n’a pas été un frein, mais un tremplin.
Action list 🚀
Faire un post-mortem d’échec : analyser ce qui a réellement posé problème.
Lister vos échecs pour ne pas refaire les mêmes erreurs.
Redéfinir l’échec : le voir comme une information, pas comme une finalité.
Ecouter ou lire des entrepreneurs qui partagent leurs propres échecs (et pas que leurs succès sur LinkedIn).
Le mythe du “fail fast, fail often”
On lit parfois qu’échouer vite et souvent est la clé du succès. Mais on oublie que l’échec n’est pas toujours instructif.
On ne retire rien de l’échec :
Si on ne prend pas le temps d’analyser ce qui n’a pas marché.
Si on se convainc que l’échec fait partie du jeu sans chercher à l’éviter.
Si on confond persévérance et acharnement (essayer, encore et encore, sans rien changer).
Pourquoi certains tirent profit de l’échec et d’autres non ?
L’échec est une réalité incontournable pour tout entrepreneur, mais tout le monde ne sait pas en tirer parti. Certains l’utilisent comme un tremplin, tandis que d’autres s’y noient. Pourquoi cette différence ?
Ceux qui rebondissent après un échec ont trois points communs :
Un état d’esprit d’apprentissage (Growth Mindset) : comme l’explique Carol Dweck2, ceux qui apprennent de l’échec adoptent une posture de curiosité et d’amélioration continue, plutôt que de se laisser écraser par la déception.
Une résilience forte : Ils acceptent les revers comme des étapes normales du processus entrepreneurial.
Une capacité d’adaptation rapide : Ils ne restent pas figés sur un modèle qui ne fonctionne pas, mais pivotent intelligemment.
💡 Exemples d'entrepreneurs connus
Steve Jobs et NeXT3. Viré d’Apple en 1985, il fonde NeXT, qui patine commercialement. Mais il en tire des leçons clés. En 1997, Apple rachète NeXT et Jobs revient aux commandes, transformant l’entreprise en géant du numérique.
Richard Branson et Virgin Cola. Lancé pour concurrencer Coca-Cola et Pepsi, l’échec est total : aucun avantage compétitif. Branson comprend qu’il doit se concentrer sur des secteurs où il peut disrupter, comme l’aviation et les télécoms.
Elon Musk et SpaceX. Trois lancements de fusées ratés. Mais chaque échec améliore la technologie. La quatrième tentative réussit : SpaceX devient un leader du spatial privé.
Pourquoi l’échec vous bloque (et comment le surmonter)
Ceux qui ne tirent pas profit de l’échec répètent les mêmes erreurs. Soit ils évitent de retenter par peur, soit ils refusent d’analyser leurs échecs en rejetant la faute sur des facteurs externes.
1. La boucle du doute : un cercle vicieux
L’échec mal digéré peut créer une paralysie. Et moins on agit, plus on doute, et plus on doute, moins on agit.
Comment briser cette boucle ?
Prendre de la hauteur : distinguer les échecs liés à des erreurs évitables de ceux qui font partie du processus normal d’apprentissage.
Valider des petites victoires : avancer par étapes plutôt que de viser un grand succès immédiat.
📋 Lecture pour aller plus loin : Being stuck sucks!
2. La peur du regard des autres
“Que vont penser mes clients, mon réseau, mes proches si je me plante ?”
→ Mauvaise stratégie : ne pas en parler, minimiser, faire comme si de rien n’était.
→ Bonne stratégie : être transparent sur ses apprentissages, montrer son évolution.
💡 Astuce : observez comment les entrepreneurs que vous admirez parlent de leurs échecs. Les plus inspirants en font des histoires de rebond, pas des fardeaux.
Stratégies concrètes pour apprendre de l’échec
1. Faire un “post-mortem d’échec”
→ Quelles étaient mes hypothèses de départ ?
→ Où ai-je sous-estimé un risque ou mal analysé un facteur clé ?
→ Quels signaux faibles auraient pu m’alerter plus tôt ?
Exemple : Passer de “J’ai échoué parce que c’était trop ambitieux”, à “J’ai échoué car je n’avais pas validé mon produit auprès d’assez de clients avant de le lancer.”
2. Lister ses échecs
Il est toujours intéressant de prendre une feuille, d’y lister ses principaux échecs et mettre en face les apprentissages clé. Cela évite de refaire deux fois la même erreur.
3. Développer une tolérance à l’échec
L’échec ne doit pas être une fin en soi, mais une donnée à intégrer dans votre progression. Il peut y avoir plein de causes à un échec, donc autant de solution et d’ajustements pour sortir de cette situation.
Exemple : J.K. Rowling a été rejetée 12 fois avant qu’un éditeur accepte Harry Potter. Elle n’a pas changé son livre, mais a cherché un éditeur qui comprenait son potentiel.
4. Remonter en selle rapidement
Quand on tombe, le pire est de laisser la peur s’installer. Plus on attend avant de se réexposer à une situation similaire, plus l’appréhension grandit et devient un frein.
Surmonter l’échec : un exemple concret vu en coaching
A., entrepreneur que j’ai accompagné en coaching, a lancé la V1 de son application avec beaucoup d’ambition mais le résultat a été un échec cuisant. Problème de ciblage, communication bâclée, offre mal positionnée : malgré un bon produit, il n’avait pas trouvé son marché. Il hésitait à abandonner et commençait à douter de sa capacité à rebondir.
Nous avons travaillé ensemble pour :
identifier ce qui avait posé problème, en analysant les retours clients, les points de friction dans l’acquisition et les éléments du produit qui n’avaient pas généré l’impact attendu.
identifier ses freins : peur de ne pas être capable de se confronter à un nouvel échec, peur de ne pas être à la hauteur de ses ambitions.
Aujourd’hui, il prépare son second lancement avec une approche beaucoup plus maîtrisée et des bases solides. L’échec initial ne l’a pas ralenti ; au contraire, il lui a permis de bâtir une stratégie plus robuste. Et son itération pour préparer le second lancement lui a permis de dépasser ses freins personnels.
Moralité ? Ce n’est pas l’échec qui enseigne, c’est la capacité d’analyse et d’itération.
À retenir
✔️ Échouer ne veut pas dire arrêter.
✔️ Le succès vient de l’itération, pas de la copie parfaite immédiate.
✔️ Un échec ne définit pas qui nous sommes, c’est juste une étape.
C'est tout pour cette semaine
J'espère que vous avez apprécié cette newsletter. N’hésitez pas à mettre un ❤️ si c’est le cas !
On se retrouve dans deux semaines pour un nouveau sujet. En attendant : osez tester, expérimenter et tirer des leçons de chaque étape. 😊
Merci de m'avoir lue jusqu'ici. À très bientôt !
Mathilde
PS : Si vous voulez en savoir plus sur mon parcours d’entrepreneure, vous pouvez consulter mon profil Linkedin. Aujourd’hui, j’accompagne des startups et leurs dirigeants en tant que coach certifiée. Je suis aussi part-time COO chez Artcare, une startup spécialisée dans les mannequins virtuels en IA.
J’écris cette newsletter pour partager ma passion pour l’entrepreneuriat, à travers les problématiques qui reviennent le plus souvent dans mes coachings de dirigeants.
Carol Dwek - Mindset, The New Psychology of Success